Haiti: dopo una settimana di confusione, Préval è stato proclamato eletto alla presidenza del paese
"Nous avons trouvé une solution au problème" suscité par la publication des résultats partiels, a expliqué le président du CEP, Max Mathurin. Le mode de comptabilisation des bulletins blancs a été modifié, donnant ainsi la majorité requise à M. Préval pour éviter le second tour. "Nous reconnaissons la décision finale du conseil électoral et saluons l'élection de René Préval à la présidence de la République d'Haïti", a déclaré le premier ministre, Gérard Latortue.
Mercredi, la découverte de plusieurs milliers de bulletins de vote dans une décharge, au nord de Port-au-Prince, avait relancé les manifestations des partisans de René Préval qui réclamaient, depuis dimanche, qu'il soit proclamé vainqueur dès le premier tour. Mardi, le candidat avait demandé à ses partisans de poursuivre leurs manifestations pacifiques contre les "fraudes massives" dont il estime avoir été victime.
Venus pour la plupart des bidonvilles de Cité Soleil et de Bel-Air, des milliers de manifestants ont convergé, mercredi matin, vers la vaste place du Champ-de-Mars, où se dresse le palais présidentiel. "On a volé nos votes, on brûle des bulletins à Titanyen [une décharge au nord de Port-au-Prince], le Conseil électoral doit respecter la décision du peuple", criait un jeune homme qui se disait membre de la "base Lavalas de Cité Soleil". La Famille Lavalas est le parti de l'ancien président déchu Jean-Bertrand Aristide, dont M. Préval a été, jadis, proche. De nombreux manifestants portaient des tee-shirts à l'effigie de René Préval et agitaient des branchages.
A la mi-journée, un groupe de manifestants s'est dirigé vers l'ambassade de France, en bordure du Champ-de-Mars. "Chirac, laisse Haïti tranquille!", lançait un manifestant qui accusait la France d'avoir versé 4 millions de dollars au Conseil électoral pour fausser les résultats au détriment de M. Préval.
Tantôt au pas, tantôt au trot, le gros de la troupe, plusieurs milliers de personnes, s'est dirigé vers la banlieue résidentielle de Pétionville. "Si Préval n'est pas président, le pays d'Haïti est fini", prédisait Jean-Claude Francis, un supporteur de l'ancien président. Des riverains rafraîchissaient les manifestants à coups de seau d'eau. Certains brandissaient les urnes en carton ou les bulletins de vote en partie calcinés qu'ils avaient trouvés dans la décharge de Truitier.
"Nous avons sécurisé toutes les urnes que le Conseil électoral nous a données. La question est de savoir si on nous a tout donné", a déclaré au Monde David Wimhurst, porte-parole de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah). "Le jour des élections, neuf centres de vote ont été saccagés dans trois départements. Environ 27000 bulletins ont été perdus. Il est possible qu'une partie ait été jetée dans cette décharge", a-t-il avancé.
URNES VOLÉES
Selon plusieurs manifestants, les bulletins éparpillés dans la décharge viendraient du "Building 2004", un centre de vote installé en bordure de Cité Soleil. Le soir des élections, un groupe d'inconnus y a fait irruption, emportant plusieurs urnes, d'après les témoignages de représentants de partis politiques recueillis par des radios locales.
Le Brésil, qui commande les troupes de la Minustah et fournit un important contingent militaire, souhaitait que René Préval soit déclaré vainqueur au premier tour afin de calmer les esprits. Marco Aurelio Garcia, conseiller diplomatique du président Luiz Inacio Lula da Silva, a suggéré que les votes blancs ne soient pas pris en compte, ce qui permettrait à M. Préval de dépasser la barre des 50%.
En revanche, la France prônait l'attente des résultats définitifs, après le décompte de tous les bulletins. Paris, qui ne compte qu'une soixantaine de policiers et de gendarmes au sein de la Minustah, a demandé que "le processus se déroule dans des conditions de transparence indiscutables". "Plusieurs missions d'observation électorale, dont une conduite par l'Union européenne, sont sur place pour s'en assurer", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, alors même que ces missions pliaient bagage en catimini.
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